Aller au contenu

Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de laquelle on pardonnait au père de n’être qu’un « bourgeois ».

Tous n’étaient pas des amis, cependant. Beaucoup passaient dans le salon Gilmérin à titre de curiosité, d’actualité, et ne revenaient que rarement, d’autres succès les attendant ailleurs. Quelques-uns restaient, et parmi ceux-là Edmond Gaussens, le vaudevilliste ; le lieutenant Périllas, qui écorchait l’alto avec assurance, et le capitaine Lanternie, qui possédait une formidable voix de basse-taille.

Edmond Gaussens commençait à sortir de l’obscurité par ses deux derniers succès, une comédie de mœurs au théâtre de Cluny et le libretto d’un opéra-bouffe à l’Athénée. M. Gilmérin, qui n’entendait absolument rien en littérature, était infiniment flatté de recevoir intimement un auteur d’avenir, et lui témoignait une considération toute particulière.

Le lieutenant Périllas et le capitaine Lanternie étaient devenus les amis de Sosthène, par l’effet de cette petite vanité belliqueuse qui pousse certains membres de notre gandinisme moderne à afficher des relations militaires.