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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/58

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loyauté était largement peinte sur sa physionomie ouverte.

Et il se déclarait à lui-même ne pas être mariable ! D’où pouvait venir une sévérité de jugement si excessive et si peu motivée ?

Lorsque la jeune fille se fut posée cette question, son imagination surexcitée se mit à chevaucher en croupe des suppositions les plus variées. Avait-il des dettes énormes ? de celles qu’on ne saurait avouer ? Avait-il commis une de ces fautes que le monde ne pardonne pas ? Portait-il la peine imméritée de quelque déshonneur de vieille date ?

Rien de tout cela n’était admissible. Rien de tout cela ne concordait avec le caractère honorable, le nom estimé, la vie au grand jour du jeune officier.

Quoi donc, alors ? Avait-il quelque engagement secret ?… une liaison sérieuse ?

Dans les pensionnats à la mode, l’éducation mutuelle que les élèves se donnent entre elles est assez avancée pour qu’une jeune fille fasse un peu plus que soupçonner ce que peut bien être ce qu’on appelle dans le monde une liaison sérieuse.