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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/122

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ouvrir par la vieille cuisinière effarée et pénétra en bombe dans le salon.

— Avez-vous des nouvelles ? cria-t-il dès le seuil.

— Oui, fit M. Belormel de la tête.

— Bonnes ?

Et M. Samson tremblait déjà, car la physionomie de son chargé d’affaires avait une terrible éloquence.

— Hélas ! cher ami…

— Quoi ?… que vous a-t-on dit ?

— On ne m’a rien dit, mais…

— On vous a écrit alors ?

— Le colonel m’écrit, en effet… Tenez, Samson, soyez homme : vous vous y êtes pris trop tard.

— Trop tard ?

— Il y a un projet antérieur à votre demande.

— Impossible !

— Il est certain que cette réponse est le cliché ordinaire de dix-neuf refus sur vingt.

— Ainsi, je suis refusé !…

— Mon pauvre ami, je ne puis vous dissimuler que le colonel vous laisse pas d’espoir.

— Cette lettre ?…