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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/22

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— Voilà… nous avons le 19e lanciers, le 15e et le 17e hussards.

— Puisque tu veux m’autoriser à choisir, je vais d’abord jeter un coup d’œil sur l’Annuaire.

— À ton aise, j’expédierai autre chose en t’attendant.

Le chef du personnel frappa sur un timbre pour faire introduire un nouveau visiteur.

Le colonel, avisant l’Annuaire sur l’angle du bureau, s’en empara et l’emporta près de la fenêtre pour l’étudier consciencieusement.

Dès le premier regard, il constata avec plaisir que plusieurs de ses anciens camarades se trouvaient disséminés dans lesdits régiments ; que la composition en était généralement excellente, et qu’il pouvait, en quelque sorte, jouer à pile ou face celui de ces corps qu’il aurait l’honneur de commander.

Ses instincts militaires étaient donc servis à souhait.

Toutefois, les instructions précises de madame de Clarande, pour qui il professait une déférence méritée, lui revinrent à l’esprit avec une netteté implacable.