Aller au contenu

Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

à s’installer le plus convenablement possible dans la prévision d’un séjour prolongé.

Sur le quai, près du Champ-de-Mars, Judith avait manifesté sa préférence pour un joli appartement ; maison neuve, fenêtres ouvertes sur le Rhône, voisinage de la sous-préfecture et du quartier de cavalerie, toutes choses à considérer.

Hortense, toujours pratique, penchait pour un grand logement garni, plus commode que luxueux, dans la Grande-Rue, qui est aussi l’une des plus anciennes de la ville.

Comme avantages, un prix modéré et de larges dimensions.

L’avis d’Hortense ne prévalut pas. La probabilité de réceptions futures fit incliner la balance du côté où la blonde Judith posait sournoisement sa petite main.

On s’installa donc sur le quai, en face de Sainte-Colombe, la petite ville paisible, qu’un pont de fil de fer sépare de la ville manufacturière.

On avait pour horizon les coteaux verts et aussi le Rhône, large, rapide, que les collines