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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/29

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couvertes de vignes enserrent au loin et dissimulent dans leur courbe élégante.

Les chambres étaient étroites, mais le salon était vaste : cela dédommageait de tout. Le meuble n’en était même que modérément fané.

Judith jugea qu’on y danserait à l’aise et que les toilettes claires ressortiraient favorablement sur ses tentures rouges.

À part elle, la jolie mondaine avait décrété que le colonel de Clarande divertirait, bon gré mal gré, son nouveau régiment.

Le chef du personnel avait dit vrai. Un régiment superbe que ce 17e hussards ! De la tenue et de l’entrain, des hommes éprouvés par la dernière campagne d’Afrique, et des officiers qui joignaient une valeur personnelle incontestable aux avantages du grade ou du nom.

Le 17e hussards possédait un lieutenant-colonel, infirmier volontaire d’une femme acariâtre et malade qu’on ne voyait jamais.

Un major, que les chiffres n’absorbaient jamais entièrement au détriment d’un esprit très-alerte et même un peu gaulois.