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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/36

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Judith introduisaient des frais de toilette exagérés dans un budget d’un équilibre déjà si difficile.

Elle trouvait alors des remontrances touchantes ou des élans d’indignation qui arrêtaient un peu… bien peu… les penchants frivoles de la blonde sœur et l’indulgente faiblesse de madame de Clarande.

Avec Marcelle, rien de semblable à craindre.

Sans posséder la raison supérieure d’Hortense, la troisième fille du colonel avait un naturel simple, candide, doux, heureux de peu de chose, facile au sacrifice.

Un excellent petit cœur dans une mignonne petite personne.

Judith disait d’elle avec une nuance de pitié :

— Cette pauvre Marcelle ne réussira jamais dans le monde.

Les trois sœurs eurent bientôt organisé leur existence à Vienne, chacune suivant ses goûts.

Judith, une tapisserie ou un livre à la main, ne quittait guère le salon, où elle espérait se créer une petite cour.

Marcelle peignait une partie du jour dans sa