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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/37

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chambrette, dont elle avait fait un atelier. Quelques toiles, des fleurs, un trophée d’armes, y donnaient un certain cachet artistique.

Hortense, levée la première et la dernière endormie, travaillait à mettre la maison de son père sur un pied honorable, en rapport avec sa position.

Sa chambre ouvrait sur une cour intérieure assez étroite, où, si l’air était insuffisant, la lumière laissait à désirer.

Marcelle n’avait pu y établir son atelier, et Judith ne l’aurait acceptée pour rien au monde. Hortense l’avait prise.

Le petit bureau, sur lequel elle réglait chaque jour ses comptes de ménage, remplissait l’embrasure de l’unique fenêtre.

Parfois, quand la sérieuse fille avait terminé ses additions et déterminé ses achats du lendemain, elle s’accoudait sur ses cahiers pleins de chiffres et rêvait à l’avenir.

Que serait-il pour toutes trois ? Et quels résultats probables sortiraient de ces prodiges d’ordre et de calculs qui composaient sa tâche quotidienne ?