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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/100

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en 1838 et 1844, l’Année spirituelle, avec supplément de poèmes religieux (1851) et Feuilles posthumes, éditées deux ans après sa mort, laquelle eut lieu en 1848. Elle est aussi l’auteur d’une nouvelle, die Judenbuche, et d’un long fragment, Chez nous, à la campagne, où l’on remarque encore une grande vérité de détail ; ces deux ouvrages sont supérieurs à sa peinture historique, Die Schlacht im Loenerbruch, et à son mystérieux Doctor’s Geheimniss (le Secret du docteur), où elle vise d’ailleurs à l’obscurité.

La postérité a rendu à Annette de Droste-Hülshoff un juste hommage. La première, elle a su donner à l’Allemagne une poésie féminine vraiment forte. Peut-être la grâce, le charme lui manquent-ils un peu ? Peut-être aussi son vers est-il plus riche de précision que d’harmonie ? Mais il est empreint quand même de beauté et attire la sympathie, car on y sent vibrer une âme très noble et sincère. Aussi plusieurs critiques s’accordent-ils à décerner à Annette de Droste-Hülshoff la palme, que certains de leurs confrères confèrent à Marie-Anne Villemer.