Aller au contenu

Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

« comme si la microscopique peinture des infiniment petits pouvait l’intéresser, l’atteindre », mais pour le reste, tout demeure confus. Son style, chargé de rendre ses impressions, offre les mêmes particularités. « Cette défectuosité de la vue est compensée par un extraordinaire développement des autres sens : petits murmures, légers parfums, prodromes d’orage, frissons de plantes, elle sent et traduit chaque expression avec une rare justesse. Elle est le poète des plus imperceptibles mouvements de l’air, des plus intimes frémissements de l’âme. » Elle se rapproche en cela, remarque M. Meyer, à qui est empruntée la fine analyse précédente, du tempérament d’une George Sand.

Il y avait donc, en Annette de Droste, une prescience du naturalisme, mais d’un naturalisme toujours enveloppé d’une douceur d’expression fort romantique. De plus, lorsqu’elle peint la nature, c’est pour y fondre ses impressions personnelles, et non avec le seul dessein d’être peintre. Elle est plutôt subjective.

Ses œuvres sont, outre les Poèmes parus