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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/52

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ne plaidaient pas en sa faveur. Elle se laissait ruiner maintenant par son fils, digne héritier de Karsch. De même, sans écouter les conseils donnés, elle maria sottement sa fille avec son beau-frère ; cette première union se termina par l’abandon ; une seconde finit par le divorce.

Ces scandales déplurent au roi. Naturellement la sympathie publique s’en ressentit. On désignait la pauvre femme sous le vocable péjoratif de « la Karschin ».

Une seconde supplique à Frédéric, qui, la première fois, avait accordé un secours de cinquante thalers, en valut deux à Luise, alors qu’elle avait demandé « de quoi se faire bâtir une petite maison ». C’était là son idée fixe.

Anna-Luise, froissée, renvoya l’aumône, ce qui ne l’empêcha pas, dix ans plus tard, de revenir à la charge, pour obtenir, cette fois… trois thalers.

Elle s’en acquitta par quelques vers, dont voici la traduction :

Sa Majesté commande qu’on m’octroie trois thalers — pour une maison à bâtir — L’ordre du monarque est promptement et fidèlement exécuté ! — Et je dois dire merci ! — Mais, dans Berlin, je