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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/62

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vécut longtemps avant d’aller mourir à Berlin, en 1851.

Luise-karoline Braciimann, sans offrir une vie aussi aventureuse que celle de Louise Karsch, est pourtant un exemple nouveau du tort que peut causer, dans une vie féminine, le don d’une imagination exaltée.

Née en 1777, à Rochlitz, en Saxe, elle témoigna de bonne heure d’un certain goût artistique et du désir d’écrire. À peine atteignait-elle sa dixième année que son père, quittant le pays natal, alla s’établir à Weissenfels. Là, la fillette fut reçue dans le château du baron de Hardenberg, dont le fils Frédéric, qui avait alors quinze ans, idéaliste enthousiaste et amoureux de la poésie, se fera plus tard une belle place dans la littérature de son pays sous le pseudonyme de Novalis.

Cette fréquentation ne fit qu’encourager et stimuler la vocation de Karoline. Elle obtint dès ses débuts quelques succès, eut aussi des vers insérés dans l’Almanach des Muses. Son imagination très vive, sa sensibilité excessive