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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/63

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donnaient à ses œuvres un charme de spontanéité et de délicatesse fort attachant. Mais ces qualités, poussées à l'excès, devinrent pour elle des causes de souffrances et firent sa perte.

Une première fois, à vingt-trois ans, à la suite de discussions intimes avec son frère, chez lequel elle faisait un séjour à Dresde, elle tenta de se détruire en se jetant par une fenêtre du second étage dans la cour. Grièvement blessée, elle guérit néanmoins et, peu à peu, le calme revint en son cœur. Mais ce ne fut pas pour longtemps, car les vraies épreuves allaient seulement commencer.

Au mois de mars 1801, elle eut le chagrin de perdre son ami Novalis, auquel elle était très attachée, puis la sœur du jeune écrivain, Sidonie, et, peu de temps après, en moins de trois ans, sa propre sœur et ses parents.

Elle se trouva seule et obligée de travailler pour subvenir à son existence.

Au moment de la bataille de Leipzig, après avoir soigné les blessés dans les hôpitaux, et surtout après s'être éprise d'un officier français qui, sans doute, ne la paya pas de retour,