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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/71

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sent en elle des tendances classiques transformées par les influences modernes. En tout cas, elle savait vivre la vie et l’épandre autour d’elle. Entre son mari et son frère, elle apportait les qualités de sensibilité, d’émotion, inhérentes à son âme féminine : Toujours selon Meyer, qui se fit son apologiste enthousiaste, « elle allait et venait à travers le monde comme une fée, et chaque oiseau s’entretenait avec elle, et chaque insecte des champs comprenait ses paroles. Ni Arnim, ni Brentano n’eussent recueilli un mot à voix basse (ein leises Wort), un secret de la nature, mais Bettina peut-être ! »

Son âme ardente était, sans doute, un peu prompte à l’exagération… Mais cette adepte des mirages avait une excuse : le sang méridional coulait en ses veines d’Italienne.

Son ouvrage en prose qui eut le plus de retentissement est le recueil intitulé Correspondance de Goethe avec une enfant.

On sait, qu’avant son mariage, elle eut un amour de tête pour Goethe ; ce qu’on sait peut-être moins, c’est que Bettina, tout d’abord, dès l’adolescence, dans le seul dessein