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Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/73

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nombreuses retouches, sinon des transpositions complètes, visant à simuler entre Goethe et elle un lien amoureux, qui, au dire des contemporains, n’a jamais existé.

En tout cas, ainsi qu’elle le souhaitait, leurs deux noms sont inséparables. Bettina continue la théorie gracieuse des femmes dont la vision a traversé plus ou moins intensément la vie du maître, à la suite des Frédérique Brion, des Élisabeth Schonemann, des Charlotte Buff, et des Christiane Vulpius. Au pied de la maison natale de Goethe, à Francfort, le portrait de Bettina a sa place dans le petit « musée des souvenirs ». Ce portrait ne la montre pas jolie, certes, mais dans les yeux, si pleins de vie et d’intelligence, brille « la flamme ardente, prompte à rayonner » à laquelle on l’a comparée.

Bettina affectionnait les ouvrages sous forme de lettres.

Celui qui a pour titre Günderode est, en une allure quasi pamphlétaire, un échange de correspondance entre deux personnes de son temps : Karoline de Günderode, une de ses amies, assez excentrique « authoress »,