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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/147

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ou de fausser ses instinctives conceptions du Beau.

La vie sociale féminine a accaparé une large part des pensées et de l’existence de Mlle van de Wiele qui a créé ou encouragé de nombreuses associations et ligues, en faveur de l’éducation et du travail féminins, tant manuels qu’intellectuels ; elle est présidente ou vice-présidente de toutes les œuvres sociales existant en Belgique, où le gouvernement l’a souvent chargée de missions, de rapports officiels sur ce sujet.

Enfin, et ceci lui assurera plus encore notre sympathie reconnaissante, Mlle van de Wiele, se souvenant qu’elle a du sang français dans les vei- nes, s’est toujours préoccupée de sauvegarder ou d’étendre, en Belgique, l’influence de notre pays ; avant, pendant et depuis la guerre, notamment, la Présidente du Conseil national des femmes belges n’a cessé par ses articles, par ses conférences, de participer aux efforts du Comité de l’Entente. franco-belge.

Collaboratrice de tous les journaux belges, Mlle van de Wiele s’est vue récompenser de ses longs efforts, de ses nombreux succès, par la décoration de la croix de Chevalier de l’ordre de Léopold, en 1908, puis de la roșette d’Officier du même ordre, en 1920.

On pouvait espérer, pour elle, une autre distinction : l’Académie royale des Ecrivains de langue française, fondée récemment en Belgique, a prouvé, en nommant si courtoisement parmi ses membres correspondants, une étrangère, qu’elle n’est point anti-féministe.