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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/148

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Pourquoi n’a-t-elle point, alors, admis en son sein, à titre effectif, une femme de lettres belge ? Il semble que Mlle Marguerite van de Wiele eût très bien tenu cette place !

Exception faite de Mme Hélène Swarth, trois femmes, seulement, ont ébauché ou réalisé une œuvre poétique belge, d’expression française, dans les vingt dernières années du xixe siècle : Mlle Françoise Leroy, Mme Jacques de Tallenay, Mlle Marguerite Coppin.

Mlle FRANÇOISE LEROY est l’auteur de deux recueils : Sentiment et Devoir, et Chants et Souvenirs[1].

Ce n’est point, certes, de la grande poésie ; les œuvres de Mlle Leroy sont simples comme elle ; elles représentent le petit coin bleu du rêve dans sa vie utilement remplie d’éducatrice. Attachée, en effet, pendant plus de vingt-cinq années (de 1851 à 1878), à l’Ecole Normale pri- maire supérieure de jeunes filles de Bruxelles, Mlle Leroy en devint, par la suite, directrice, et ne quitta l’enseignement qu’en 1898. Elle s’y est acquis le respect, l’affection de tous ceux qui l’y ont connue : simple, généreuse, dévouée, elle a pu faire dire d’elle que « sa vie fut consacrée au travail et au bien », ce qui constitue encore le plus bel éloge qu’on puisse accorder à une femme.

  1. Lebègue et Cie, édit., Paris et Bruxelles (1880 et 1890).