Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Durant la rude épreuve de la grande guerre, qui mit si hautement ses qualités en valeur, la Belgique a donné raison à cette déclaration.

Se ralliant à la sage devise brabançonne Eendracht maakt macht (l’Union fait la force), les fils du Hainaut, de la Flandre, du Brabant, du Limbourg, de l’Ardenne ont su comprendre que leurs intérêts sont communs et contresigner l’affirmation du poète populaire et patriote, Antoine Clesse :

Halte-là ! Sur nos bataillons
Le même étendard flotte et brille.
Soyons unis ! Flamands, Wallons,
Ce ne sont là que des prénoms :
Belge est notre nom de famille.

Quoi qu’il en soit, le double courant se faisant sentir à travers toute l’histoire littéraire de la Belgique, il est impossible de ne pas en étudier simultanément les deux aspects dans les traditions, les associations, les revendications, les œuvres propres à chacun.

Les femmes, comme les hommes, ont des représentants dans les deux écoles.

Il conviendra donc, au cours de cette étude, de respecter le mur mitoyen qui sépare les deux jardins poétiques, tout en comparant les parfums des fleurs qui y poussent et en recherchant si, d’un côté plus que de l’autre, l’expression

    question. L’adoption du flamand comme langue administrative d’une partie de la Belgique consacre le règne du bilinguisme et semble menacer l’influence française.