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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/67

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du couvent Sainte-Agnès, à Gand, en 1518. Elle écrivit plusieurs beaux chants spirituels. Malheureusement, ses œuvres ont été perdues, à l’exception d’un chant, Scoen gheestelic refreyn, paru en 1533.

L’abbesse Josine des Planques est morte en 1535.

Puis vint le règne des Chambres de rhétorique, confréries littéraires, sociétés d’émulation qui organisaient des séances où avaient lieu des discussions philologiques ou philosophiques, des concours, des représentations…

Elles avaient été précédées, au xive siècle, par les puys, sociétés littéraires créées à l’imitation de celle qui existait à Puy-en-Velay. Les villes du Nord eurent des puys célèbres : l’un des plus anciens, à Arras, fit représenter une œuvre de Jehan Bodel[1]. M. Joseph Hayois cite également ceux de Tournay, de Diest, d’Alost, lequel prétendait remonter aux Croisades[2].

Si, dans les Chambres de rhétorique, les femmes ne jouèrent pas un rôle actif, elles y furent du moins, plus d’une fois, le sujet des brillants entretiens.

Une amie d’Anna Bijns, Roseane Coleners, qui habitait Dendermonde, ancien nom de Termonde, l’une des petites villes belges saccagées par les Allemands en 1914, composa une pièce

  1. Sur Jehan Bodel, consulter l’ouvrage très documenté de M. Emile Langlade (De Rudeval, édit., 1909).
  2. Les Lettres tournaisiennes (Magasin littéraire, 15 mai 1892).