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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/81

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cratique de Gand, où elle naquit le 13 octobre 1796. Son mari était officier.

Sa situation de femme du monde, fine, élégante, enjouée, lui assurait des succès dans les salons, où elle disait ses vers avec grâce. Elle représente, à nos yeux, le poète amateur, plus renommé pour son charme personnel que pour son talent. Ses vers, néanmoins, ne manquent ni d’à-propos, ni de verve.

Sa première œuvre, une comédie anecdotique en un acte, en vers, les Orphelins de la Grande Armée[1], est animée d’un souffle de généreuse pitié en même temps que d’un sentiment d’ardent patriotisme.

Ses poésies lyriques sont contenues dans deux recueils : Violettes[2] (1836) et Fictions et Réalités[3] (1848).

Elles ne peuvent prétendre, évidemment, à la gloire littéraire ; des conseils moraux, des effusions religieuses ou familiales, alternant avec des fantaisies empreintes d’un piquant esprit remplissent ces pages où, en dépit des sourires d’une destinée propice, perce parfois une mélancolie désenchantée.

Peut-être n’y a-t-il là qu’un procédé de poète ? Quoi qu’il en soit, Mme de La Motte se console des désillusions de la vie en la compagnie de sa muse :

  1. Beuguies, édit., Bruxelles. Cette pièce a été jouée à Bruxelles, en 1834.
  2. Laurent, édit., Bruxelles, 244 pages.
  3. Grense, Bruxelles, 209, pages.