Aller au contenu

Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

des du bassin de l’Yser. Elle chanta le métier paternel dans un poème : Pottebakkertje, devenu une des sonneries familières du « Carillon de Dixmude » et dont, à titre de curiosité, nous donnons ici la première strophe et le refrain :

LE CHANT DU POTIER
Mis en musique par van Cup

Agiles ou lents, tournez sur ma roue
À ma volonté !
Je saisis le morceau de terre
Aussi gros et lourd qu’il puisse être
Et je le façonne en forme jolie
Grâce aux secrets de mon art habile
Et dans un instant l’on admirera
Chaque petit pot élégant et fin !

REFRAIN


Chantez, camarades, chantez une gaie chanson !
Les mauvais temps, certes, ne nous gênent point.
Notre art ne connaîtra misère
Tant qu’existeront palais et chaumière…

Dixmude ! l’Yser ! Ces noms évocateurs ne suffisent-ils pas à nous émouvoir aujourd’hui par le souvenir des scènes tragiques qui s’y déroulèrent et que la plume d’un Charles Le Goffic[1], d’un Léon Bocquet, d’un Ernest Hosten[2] exaltè-

  1. Dixmude : Un chapitre de l’Histoire des fusiliers marins (Plon, édit., 1915).
  2. L’agonie de Diamude, par Léon Bocquet et Ernest Hosten, préface de Ch. Le Goffic, illustrations de Léon Cassel (Tallan- dier, 1916). M. Léon Bocquet a également écrit une des plus émouvantes pages de la guerre en Belgique dans le récit : Une figure de Béguine : la dernière grand’Demoiselle de Dixmude (Revue hebsomadaire, 27 octobre 1917).