Aller au contenu

Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

rent en même temps que le pinceau d’un Léon Cassel.

Maria Doolaeghe naquit le 25 octobre 1803, dans la pittoresque cité qui abritait un des célèbres béguinages des Flandres. Les parents de la fillette lui firent donner une éducation soignée. Elle fut mise en pension chez les dames de Rousbrugghe, à Ypres, afin d’y apprendre le français. Quand elle revint chez elle, on lui donna des professeurs de langue flamande car, dans les institutions du genre de celle de Rousbrugghe, on n’enseignait guère que le français.

Maria Doolaeghe écrivait avec facilité ; elle terminait volontiers ses lettres, selon la mode de l’époque, par des vers amicaux, laudatifs ou malicieux, suivant la qualité et l’âge de ses correspondants. Ses maîtres, remarquant cette disposition, l’encouragèrent et donnèrent à la jeune fille des sujets à traiter en vers. Ses essais furent montrés à des écrivains de la région qui la poussèrent également à suivre cette vocation.

En 1823, eut lieu, à Dixmude, un grand concours de poésie flamande ; elle y obtint les premières récompenses. Il en fut de même à Courtrai, à Ypres, où elle présenta une Ode à Homère.

Des publications flamandes lui demandèrent sa collaboration. Elle y écrivit en vers et en prose et contribua, pour sa modeste part, au « réveil des Flandres ». Elle aimait particulièrement à célébrer les hommes qui, soit dans le domaine de l’art, soit dans celui de la science, ou encore dans