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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/86

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l’ordre politique ou économique, ont agi favorablement sur les destinées de sa petite patrie.

Elle eut un vrai culte d’amitié pour le poète van Duyse et entretint de cordiales relations avec les descendants spirituels des rhétoriqueurs dont l’ancienne « Chambre », la Nu Morgen niet, survivait, ainsi qu’une de ses sœurs, la Scerpduere, sous la forme de société littéraire.

Le premier livre de Maria Doolaeghe, Madelieven (les Marguerites ou Pâquerettes), parut en 1834 ; elle écrivit ensuite De Avondlamp (la Lampe du soir), 1849, puis Nieuwe Gedichten (Nouveaux poèmes), Winter blæmen (Fleurs d’hiver), 1877, et Jongste Dichtbundel (Nouveau recueil poétique), 1884[1].

Son mariage avec le chirurgien van Ackere lui a suggéré l’idée de son court poème Palfyn, qu’on a qualifié d’œuvre nationale et qui célèbre, à cause de ses conséquences pour le bien de l’humanité, l’invention du forceps.

Elle a composé un grand nombre de récits, de nouvelles, de légendes exaltant les gloires flamandes.

Bien que restant toujours, en ses vers, la petite bourgeoise pratique qui attache grande importance au sens positif de la vie et tient à faire profiter les autres de son expérience, elle a peut-

  1. Il a paru également, en 1867, donc avant la publication des deux derniers ouvrages, une édition complète en deux volumes des Œuvres de Maria Doolaeghe-van Ackere avec étude biographique et portrait, par Debreyne-Dubois, avec traduction flamande de Destamberg (à Gand chez Snoeck-Decaju).