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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/89

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officiels ; elle fut aussi chargée de publier un recueil de Chansons populaires illustrées.

Sa laborieuse vie goûta, à l’heure du repos, une joie très douce lorsque, en 1883, la croix de Chevalier de l’ordre de Léopold vint lui apporter une flatteuse consécration.

La poétesse avait alors 80 ans ; son jubilé fut l’occasion d’une cérémonie touchante, organisée en son honneur par ses concitoyens. Un livre d’or, contenant des hommages, des poèmes, des dessins, des pages de musique signés par les artistes flamands, lui fut offert.

Après sa mort, survenue l’année suivante, ce souvenir devint la propriété de sa petite-fille, Mme Edgard Reynaert[1] qui, malheureusement, lors de la fuite obligatoire, en 1914, sous l’intense bombardement, n’eut que la ressource de le cacher dans la maison aujourd’hui réduite en cendres, comme le voisin Hôtel de Ville, où le buste de la vénérable femme, une des célébrités de Dixmude, se voyait entre ceux de deux édiles de la cité[2].

Les descendants de Maria Doolaeghe van Ackere honorent pieusement sa mémoire, heureux que le don poétique qu’elle avait reçu se

  1. Je tiens à remercier ici Mme Edgard Reynaert et ses filles de leur obligeance à me communiquer toutes notes et poésies qui m’ont documentée pour cet article.
  2. Léon Bocquet et Ernest Hosten mentionnent cette œuvre d’art dans leur ouvrage déjà cité. J’ai eu depuis, le plaisir d’apprendre, par la famille de Mevrouw van Ackere, que le buste avait été retrouvé presque intact parmi les décombres de l’incendie.