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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/90

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retrouve en l’une de ses arrière-petites-filles ; mais, religieuse, vivant au fond d’un couvent, celle-ci n’a ni l’occasion, ni le désir de développer ni même de révéler au dehors, son talent.

Entre 1830 et 1880, les œuvres poétiques féminines sont nombreuses… Je n’oserai ajouter que la qualité en égale la quantité… Trop de ces productions, pleines d’excellentes intentions, n’offrent aucun intérêt psychologique ou artistique.

Qu’il s’agisse de Mme Louise Stappaeet-Ruelens[1], dont les Pâquerettes (1844) et les Impressions et Rêveries (1845) pourraient tout juste apprendre la cadence prosodique aux élèves des maisons d’éducation, de Mme Defontaine-Coppée[2] qui, dans ses Chants de Mai et ses Fleurs du Hainaut, de même que dans ses deux ouvrages en prose : les Femmes illustres de la Belgique et les Femmes célèbres du Hainaut, exalte avec

  1. Mme Louise Stappaert-Ruelens, née en 1818, ne doit pas être confondue avec Mme Estelle-Marie-Louise Ruelens, qui, sous le nom de Caroline Gravière, eut, entre 1872 et 1888, un vif succès pour ses romans et ses contes dont la plupart parurent dans la Revue de Belgique et furent recueillis et publiés par le bibliophile Jacob. À la même époque, une autre romancière, Mme CAROLINE POPP, née Boussart, s’acquit une certaine renommée dans les familles avec ses récits wallons et flamands ; elle avait fondé, en 1837, le Journal de Bruges.
  2. Mme Defontaine, née Angélique Coppée, descendante du poète hutois Denys Coppée, naquit en 1806 et mourut en 1882. Ses recueils de poèmes furent publiés chez Parent (Brux.) et Doux fils (Namur), ses ouvrages en prose chez Dierickx (Malines) et Schnée (Brux., 1859).