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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/91

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attendrissement les gloires de son sexe et celles de son pays, de Mme Strumann-Picard[1] laissant se paralyser les manifestations de sa personnalité dans le miel enliseur des poèmes dits « de circonstance », de Mme Isabelle Lippens[2], née Behaegel, descendante du grammairien Pierre Behaegel et auteur d’un ouvrage sur Louise-Marie-Thérèse-Charlotte d’Orléans, première reine des Belges, d’Agnès-Louise Masson et de Louise Bovie, publiant à quelques années de distance leur premier recueil sous un titre identique, Essais poétiques[3], de Mme Edgar Tinel, née Emma Coekelberg, qui, à ses Heures perdues, tressa des Epines très fleuries de roses, ou encore de Mme Braquaval (Pauline l’Olivier), directrice de pensionnat, et dont l’Académie royale de Belgique, toutefois, couronna, en 1859, une Cantate intitulée le Juif errant, et encouragea, en 1861, comme pour Mme Doolaeghe, la publication de Chants populaires, on ne trouve vraiment, en cette ample moisson, aucune fleur poétique digne d’être recueillie et fixée dans l’herbier d’une anthologie.

Au milieu de ces pages trop imprégnées d’un

  1. Née en 1882, a publié : Épanchements d’une jeune âme (1857), Gouttes de rosée (1859), Aurore et couchant (1895), ainsi que des nouvelles en prose et une Anthologie de poètes, en collaboration avec G. Kurth, 1874.
  2. Auteur de Mes Loisirs, chez Manceaux-Hoyois, Mons, 1859.
  3. La première fut éditée à Anvers, chez J. B. van Aarsen, 1860, la seconde fit paraître son livre sous le pseudonyme Noël Lys, à Bruxelles, chez Devroye, 1866.