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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/93

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Que ta protection sur tous les miens s’étende !
Fais qu’en eux tout concoure à tes vastes desseins !
Reçois à cette fin, en incessante offrande,
Les biens que nous tenons de tes divines mains…

Cet élan d’un culte exclusif, Mme van Langendonck ne l’apporta pas seulement dans l’amour divin ! Son cœur vibra d’une note plus humaine, ainsi que nous le révèle cette Inquiétude :

Sur ton front, mon ami, pourquoi donc ce nuage ?
Notre tant doux amour n’est-il plus le bonheur ?
Oh ! laisse-moi longtemps cette joie enivrante !
Laisse-moi, chaque soir, bénir à deux genoux
Cet instant où ton cœur me nomma ton amante,
Où me vint ce bonheur à rendre un dieu jaloux.
Laisse-moi ton amour, laisse-moi, pauvre femme,
Regarder en pitié tout ce qui n’est pas toi,
Laisse ce juste orgueil déborder de mon âme,
De vivre pour toi seul et sous ta seule loi.

Ces vers, après tout, valent bien ceux de certaines poétesses françaises du même temps, MMmes Ménessier-Nodier, Hermance Léguillon, ou Antoinette Quarré, à qui l’on fit si grosse réputation…

Avec Mme Clémentine Louant, nous pénétrons dans un autre domaine, celui de la nature.

Adonnée de bonne heure à l’étude des sciences naturelles et particulièrement de la botanique, Mme Matyn, née Clémentine Louant, qui signa ses œuvres de son nom de jeune fille, choisit, en