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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/94

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effet, de préférence, pour thèmes de ses poèmes, réunis en deux recueils : Poésies (1864) et Fleurettes (1865), [1] la description des paysages familiers et les impressions très subtiles, très justes que son âme sensible éprouvait devant les mille et une manifestations de la vie végétale.

Mlle Hélène de Golesco, qui a beaucoup connu Clémentine Louant et a écrit sur elle une fine étude[2], la compare, sur ce point, à l’auteur du Caur innombrable, avec cette différence que chez la poétesse belge, Ja panthéisme est remplacé par une très solide foi catholique qui idéalise les émotions ressenties.

Les atavismes orientaux du poète des Éblouissements sont, d’ailleurs, si différents de ceux que portait en elle la modeste bourgeoise septentrionale !

« Les merveilles de la terre, proclame celle-ci, m’incitent à aimer celles du ciel ». Certains de ses poèmes ont une inspiration religieuse et, dans ses romans car elle fut aussi novelliste et romancière, les droits du spiritualisme, de la morale, de la famille sont toujours défendus, exaltés.

C’est sans doute son idéalisme, son goût des élans vers les cimes et le ciel qui ont mis au cœur de Clémentine Louant un si vif amour pour les oiseaux. Elle a dépeint leurs mœurs, décrit leurs chants, célébré leur grâce et leur faiblesse avec

  1. Cador, édit., Charleroi.
  2. La Femme contemporaine (décembre 1908).