Page:Bergerat - Contes de Caliban, 1909.djvu/175

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

II

MUZARÈGNE


Dire que le Père Éternel ne s’occupe pas du bonheur des hommes, c’est proférer, en un blasphème, un paradoxe et un lieu commun. A ceux qui s’y risquent en ma présence, je me borne à répondre : On voit bien que vous n’avez pas connu Géraldine !

Je viens de vous conter l’une de ses belles aventures amoureuses, et j’en sais de plus belles encore. Toutes prouvent à l’évidence la vénérable bonté de Dieu et sa clémence pour les souffrances de l’humanité. C’est sur l’ordre de sa providence que Géraldine n’a jamais dit non à personne. Elle ne le pouvait pas. Ça lui aurait cassé les dents, selon sa propre expression.

Je l’ai toujours vue aller à l’amant comme