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III

LE BEAU PHILIBERT


Encore une, voulez-vous, de notre vieille, amie Aldine Gérat — en religion cythérenne Géraldine — la meilleure fille du monde, et, j’ose ajouter, la plus honnête. Du reste, je vous convie à en juger.

Du temps qu’elle courait, comme le jeune Wilhelm Meister, ses années d’apprentissage, les hasards de sa destinée l’avaient conduite à Bordeaux. Peut-être y avait-elle était « transbahutée », car telle était sa langue, par quelque viticulteur opulent, soucieux de donner une Aspasie à l’Athènes de la Gironde. Toujours est-il que, tout de suite, elle s’amouracha d’un lieutenant de la garnison et qu’elle « plaqua » son Périclès pour cet Alcibiade. Il avait nom Philibert Torbier.