Le malheureux, usé par les débats journaliers d’une lutte intestine et comprenant qu’il y allait cette fois de son bien-être, s’en vint, la tête basse, à Clitandre, et à son : « Qu’y a-t-il ? » répondit, atterré : « Tu la rases. »
— Je m’en vais, alors ?
— Va-t’en, oui.
— Où ?
— A Levallois. J’irai t’y voir.
— Ne te dérange pas. Bon appétit, et à demain.
Le lendemain, en effet, un peu avant midi, Clitantre se faisait annoncer correctement chez Éraste. Il entra ganté de blanc, rasé de frais, frisé aux petits fers et tube du dix-huit reflets des grands jours.
— Je ne te tiendrai pas longtemps, distilla-t-il. Je viens t’aviser d’une bonne nouvelle. Je fais une fin, à ton exemple : je me marie.
— Toi ?
— Moi-même. Mon mariage, comme le tien, accorde l’amour et l’intérêt. Elle est charmante, elle ressemble même, en mieux, à ta femme, et elle a vingt-deux mille livres de rentes. Du reste, tu la connais, Éraste, puisque c’est ta délicieuse belle-mère, la rose de Noël poudrée de neige.