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IV

FRANCISQUE SARCEY


C’est en 1859 que j’ai connu Francisque Sarcey ; il avait trente et un ans et j’en avais quatorze, à peine.

Ma grand’mère maternelle, qui se maria deux fois, avait convolé en secondes noces avec un honnête bourgeois de Dourdan, propriétaire de quelques immeubles dans cette ville, sans caractère, de La Bruyère. L’un de ces immeubles était loué à un maître de pension nommé Sarcey, propre père du futur Oncle. Cet excellent homme n’y avait point fait ses affaires, et, comme il était chargé de famille, il avait eu l’idée de se transporter à Paris, lui et les siens, afin d’y aérer un peu son industrie pédagogique. Pour ce faire, il s’adressa à son propriétaire dourdanais même qui lui trouva, aux Ternes, où toute ma famille résidait, un assez vaste pavillon avec jardin aisément aménageable en pensionnat, et la clientèle vint.

Les Ternes, à cette époque, étaient encore hors la ville. Je me rappelle les deux bastions couronnés