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Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/247

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et attendre avec anxiété le résultat de sa conduite irréfléchie. En tout cas, je n’ai pas besoin de vous dire combien je suis touché de l’intérêt que vous lui témoignez et de vous assurer de ma vive reconnaissance pour ce que vous ferez pour lui. Je ne puis rien tenter en musique à Paris d’un peu important ; obstacles en tout et partout. Pas de salle ! pas d’exécutants (de ceux que je voudrais). Il n’y a pas même un dimanche dont je puisse disposer pour donner mon petit concert. Les uns sont pris par la Société des concerts, les autres par la Société Pasdeloup, qui a retenu la salle Herz pour toute la saison. Je suis forcé de me contenter d’un vendredi.

Adieu ; en voilà assez, en voilà trop, à quoi bon récriminer ? le choléra existe, on le sait, pourquoi la musique parisienne n’existerait-elle pas ?


LXXIX.

À THÉODORE RITTER.


12 janvier 1856.

Mon cher et très cher Théodore,

Souvenez-vous du 12 janvier 1856 !

C’est le jour où, pour la première fois, vous avez abordé l’étude des merveilles de la grande musique dramatique, où vous avez entrevu les sublimités de Gluck !

Quant à moi, je n’oublierai jamais que votre instinct d’artiste a, sans hésiter, reconnu et adoré avec transport