Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Je vous chante en mon âme un hymne de gloire dont les fanfares retentiraient jusqu’en Grèce si on l’exécutait.

Nous avons pleuré et frémi, ma femme et moi. Je vous embrasse ; il y avait longtemps que je n’avais ressenti une telle joie !


LXXXI.

À M. AUGUSTE MOREL.


Paris, 23 mai 1856.

Louis m’écrit de Toulon. Il va quitter le service de l’État, et il cherche un embarquement pour un voyage d’un an à quinze mois. Soyez assez bon pour l’aider à trouver un navire où il soit convenablement et qui parte bientôt. Priez instamment Lecourt de ma part de vous seconder dans cette recherche. Vous m’obligerez beaucoup. Je viens de lui écrire (à Louis) à Toulon, pour le prévenir qu’un paquet de vêtements dont il a besoin lui sera expédié mardi prochain 27, par mon tailleur, — Bureau restant des Messageries impériales de Marseille. Si ma lettre arrivait à Toulon pendant que Louis sera à Marseille, veuillez l’en prévenir, afin qu’il aille réclamer le paquet au bureau des Messageries vers le 29 ou le 30.

J’ai vu votre ami, dont je ne me rappelle pas le nom (M. Rostand) et qui cause très bien de toutes choses et même de musique. Il aurait voulu entendre quelque ouvrage de moi pendant son séjour à Paris, mais il n’y avait pas de