Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/257

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J’en ai fait deux lectures devant deux aréopages assez compétents, l’une chez M. Édouard Bertin, l’autre chez moi. On trouve cela beau. Dernièrement, à l’une des soirées des Tuileries, l’impératrice m’en a parlé longuement. J’irai plus tard le lire à Leurs Majestés, si l’empereur a une heure de liberté. Je voudrais, quand je subirai cette épreuve, être plus avancé dans le travail de la partition, et avoir au moins trois actes achevés. Pourtant quand l’empereur ordonnerait la mise à l’étude immédiate de cet immense ouvrage, je ne pourrais y consentir. Je n’ai pas les deux femmes capables de jouer, de chanter et de représenter Cassandre et Didon.

Allez souhaiter le bonjour à Lecourt de ma part et lui serrer la main. Comment traîne-t-il la vie ? Je ne vois jamais son fils.

Obéron continue à remplir la caisse du Théâtre-Lyrique.

Dimanche matin.

Je reçois à l’instant une lettre de Lecourt. Il m’apprend que vous vous donnez un mal d’enfer pour faire aller la Fête de Roméo et Juliette. Pourquoi avez-vous tenté cela ? sans harpes ?… et sans un orchestre assez fort ?… Dites-moi comment a marché le concert.