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Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/355

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Vous saurez encore qu’un Américain dont j’avais refusé les offres, il y a un mois et demi, apprenant que j’acceptais celles des Russes, est revenu, il y a trois jours, m’offrir cent mille francs, si je voulais aller à New-York l’année prochaine. Que dites-vous de cela ? En attendant, il fait faire ici mon buste en bronze pour une superbe salle qu’il a fait bâtir là-bas ; et je vais poser tous les jours. Si je n’étais pas si vieux, tout cela me ferait plaisir.

Avez-vous lu les comptes rendus du festival de Meiningen, en Allemagne ? Cela aussi m’aurait fait plaisir, si je ne souffrais pas tant et si je n’étais pas si vieux. Oui, vous en avez lu quelqu’un ; votre lettre me l’annonce. J’ai vu des gens qui y étaient. N’avez-vous pas honte d’aller encore massacrer des faisans ? La belle chose que de tuer de la volaille dans une basse-cour !!!

Adieu ; cela ne fait rien, j’ai toujours pour vous, quand même, une véritable et chaleureuse amitié ; vous êtes, tous les deux, des cœurs excellents, que j’apprécie chaque jour davantage.


CXLVIII.

AUX MÊMES.


Paris, 2 novembre 1867.

Comment vous portez-vous, châtelain et châtelaine ?
Comment se porte votre château ?
Savez-vous encore le français ?