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TROISIÈME MUSICIEN.

Ma foi, je ne saurais rien dire.

PIERRE.

Tu ne sais rien dire ? Ah ! c’est juste ! Tu es le chanteur de la troupe.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

DEUXIÈME MUSICIEN.

Descendons ; attendons le convoi funèbre ; nous souperons. »


On ne conçoit pas qu’après avoir vilipendé tant de monde, l’excellent homme dont je parle n’ait pas été une seule fois assassiné. Après sa mort, le peuple, il est vrai, n’eût pas mieux demandé que de le traîner sur la claie, et sa femme ne vint à bout de calmer les furieux qu’en leur jetant de l’argent par les fenêtres de la chambre mortuaire. Quoique fils d’un simple tapissier, il avait fait de bonnes études classiques. Il écrivait en vers et en prose d’une façon remarquable ; on a fini même par le tant remarquer, qu’après un siècle et demi de réflexions les Parisiens ont eu l’idée de lui ériger une statue de bronze, portant sur le socle le titre de ses nombreux ouvrages. C’était très-bien de leur part. Seulement, comme les gens chargés de la direction de ce travail, entrepris pour glorifier un