Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/277

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musique, il a bien mal réussi. Est-ce naturel ? Pourquoi ce tonnerre ? Vais-je à ma bastide quand il tonne ! »

Donc, il était très-mécontent, et celui qui était content était mécontent aussi que l’autre ne fût pas content ; tandis que celui qui était mécontent était encore plus mécontent de voir que l’autre fût content. — Que voulez-vous, lui dis-je en descendant de l’omnibus, on a beau faire, on ne peut pas mécontenter tout le monde. »

Et je m’éloignai, après avoir reçu de M. le conducteur un salut sympathique, où je reconnus la vérité de l’assertion du cocher. C’était un amateur… content.




Deuxième lettre.


Lyon. — Les sociétés philharmoniques. — Mon maître de musique. — Deux lettres anonymes, — Un amateur blessé. — Dîner à Fourvières. — La société des intelligences. — Le scandale. — La meule de moulin.



Paris, 18…

Cette fois-ci, je ne suis ni léger, ni joyeux, ni bien portant, et le soleil était né depuis longtemps quand