Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/100

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Que vos Vers ont redoublé ma paſſion, qu’il y brille un certain petit air ſin & tendre, qui me charme & qui me deſeſpere en meſme temps : Car peut-eſtre vous auriez peu de regret de perdre un Maître qui ne vous quittera jamais, & qui attendra ce que vous devez au ſoin que ſon cœur prend d’inſtruire un cœur auſſi ignorant que le voſtre, & qui profite ſi peu de ſes leçons. Ce que vous ajoutez enſuite eſt charmant : ayez autant de ſoin de ma tranquillité comme j’en ay preſentement de la voſtre, &c. Quel funeſte ſoin avez-vous de la mienne ? Helas ! ſi j’avois un pareil ſoin de voſtre repos, que vous n’en auriez guéres ? Que vous ſeriez inquiete & chagrine, & enfin que vous m’aimeriez tendrement ? Cependant voyez ce que vous voulez que je faſſe, je je ne ſuis revenu de…… que pour vous voir & pour vous écrire ; j’ay quité ſans balancer tous les