Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/99

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pas toûjours eſté abſente pour moy, & vous en ay-je moins aimée ? Je vous vois ſi peu, qu’il me ſeroit preſque égal d’être à cent lieues de vous, ſi je n’avois quelquefois l’eſperance de vous rencontrer. Mais quoy, je ne vous trouve que trop pour mon repos. Cependant, je voudrois bien eſtre en état de vous obeïr, & de reprendre ce Cœur que vous me renvoyez ; mais pour repondre à vos Vers ſur les meſmes rimes :

Helas ! mon cœur de vous peut-il prendre congé
Non, non, & pour jamais il ſe trouve obligé
De vivre voſtre eſclave autant qu’il le peut-eſtre,
Si de ſes petits ſoins le voſtre eſt endetté,
Iris dans un moment il peut payer ſon Maitre,
Son Maître est de retour, & ne l’a poins quitté.