Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/103

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Cruelle, vous n’en faites rien.
Helas ! que ne puis-je reprendre
Un cœur que vous tenez ſi bien !

Tout de bon, ſi j’avois eſté un peu plus ſage, je vous aurois obeï ponctuellement, j’aurois rapellé mon cœur à Paris, qui m’auroit diverty ſans doute, mais je n’ay eu pour toute compagnie que vos Lettres & mes chagrins. Je ſuis revenu bruſquement dans un temps où mille plaiſirs m’auroient attaché dans un Païs où ils ſont dans leur centre, mais quoy ? eſtois-je capable d’en prendre, eſtant ſi éloigné de vous ? Je ne ſçais ſi vous me tenez compte de tout ce que je ſats pour vous ; mais je puis dire de voſtre cœur à l’égard du mien,

Que jamais cœur ne ſut plus endetté,
Que mille petits ſins qu’il devroit reconnoistre,
L’engagent auprés de ſon maître,