Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/104

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Qui ſe verroit à la fin rebuté
S’il rencontroit toujours une ingrate fierté ;
Comme il eſt genereux plein d’honneſteté,
Du moins qu’il le faſſe paroître,
Et quand par un ſoupir il peut eſtre acquité,
Il peut bien-toſt payer ſon maître,

Vous voyez que ſon Maître eſt raiſonnable, & qu’il ſe contente de peu.

Écoutez ce qu’il vous propoſe,
Jeune Iris, contentez un ſi juste deſir,
Il ne demande qu’un ſoupir
Un ſoupir eſt ſi peu de choſe,
Depuis qu’il a pour vous tant d’eſtime & d’amour,
Son cœur en ſoupirs eſt fertile,
Que le vostre en pouſſe à ſon tour
Pour un il vous en rendra mille.

Vous ne perdez pas au change. En verité, trop aima-