Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/113

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de ſolemniſer la lecture par mille ſoupirs, & la réponſe que j’y devrois faire pour mon honneur ſeroit de n’y en point faire du tout ; mais mon Amour l’emporte ſur ma gloire ; ſi je vous laiſſe voir dans ma Lettre la foibleſſe de mon Eſprit, vous verrez du moins la ſorce des ſentimens de mon Cœur ; & ſi vous avez l’avantage d’écrire mille ſois mieux que moy, j’auray du moins celuy d’aimer mille ſois mieux que vous, que vous n’oſerez me diſputer. Mais pour répondre regulierement à voſtre Lettre, vous eſtes trop raiſonnable pour me croire trop intereſſé : Si je le ſuis en effet, c’eſt plûtoſt pour votre intereſt que pour le mien propre ; & ſi je veux vous ſaire courir les meſmes perils que moy, c’eſt pour vous ſaire goûter les meſmes plaiſirs. Ainſi pour répondre à vos Vers ſur les mieſines times.