Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/114

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Prés d’un Berger fidele est-on embarraſſée,
Et ſur un pareil choix peut-on ſe partager ?
Si-toſt qu’on a rendu ſon ame intereſſée,
Ne doit-on pas comme luy s’engager ?
Il faut tous deux courir meſme danger
Puis que c’eſt aux plaisirs courir teſte baiſſée,
Et c’eſt ménager tout que ne rien ménager
Vous voyez à vos pieds ce fidelle Berger,
Ne faites donc plus voir voſtre ame balancée.
Et venez avec luy ſous l’Amour vous ranger.

Ainſi, charmante Iris, ſçachez qu’il ſeroit bien triſte d’eſtre aimé, ou d’eſtre aimée, ſi nous n’aimions pas qui nous aime.