Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/116

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Le voſtre a-t-il franchi ce pas ſi difficile ?
Pardonnez, jeune Iris, ſi je tremble de peur,
Qu’il n’en ait déja pouſſé mille.

En effet, de la maniere dont vous raiſonnez de la tendreſſe je tremble que voſtre Cœur n’en ait déja reſſenty les atteintes, & qu’il n’ait eu. quelque Maître, dont les leçons ayent precedé les miennes.

Pour moy dans cette conjoncture,
Je vous demande, jeune Iris,
Qui vous en a donc tant apris,
Est-ce l’Amour, ou la Nature ?

Il eſt vray que ſi voſtre connoiſſance m’intimide, vôtre jeuneſſe & voſtre peu d’experience me raſſeurent, cependant.

A quinze ans & domy peut-on ſçavoir tant ?