Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/117

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Et peut-on raiſonner avec tant de juſteſſe ?
Eſcrit-on d’un air ſi galant
Avec la meſme politeſſe ?
A-t-on un tour ſi ſurprenant
Avec tant d’art & de fineſſe ?

Pour moy je n’en ay point aſſez pour penétrer une merveille que j’admire, & que je n’oſerois aprofondir. Je crains tout, & je n’oſe rien eſperer. Tout ce que je puis vous dire, c’eſt qu’il me ſemble qu’un Cour doit s’eſtre mal deffendu une vois pour ſe deffendre ſi bien dans la ſuite. Pardonnez-moy, jeune Iris, cette jalouſe delicateſſe : Helas ! je voudrois bien que voſtre Cœur ſçût le prix de ce premier ſoûpir, que le mien luy demande.

Quand on prend tant de ſeuretex
Contre un Cœur qui nous intereſſe,
On doit connoître la tendreſſe
Et le prix de nos libertez,