Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/118

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C’est là ce que je crains ſans ceſſe,
Mais pardonnez, Iris, à ma tendre foibleſſe,
Ces jalouſes timiditez.

Ne craignez donc plus de me craindre, je ne ſuis pas ſi dangereux pour voſtre tranquilité, que vous l’avez eſté pour la mienne, r’aſſurez-vous, puis que je n’ay pas voſtre merite, & je crains bien moy meſme pour mon repos, de ne vous trouver que trop tranquile.

Ainſi par mon amour laissez-vous enflâmer
Vous n’aurez pas lieu de vous plaindre,
Et vous ceſſerez de me craindre
Si-toſt que vous ſçaurez m’aimer

Cependant, s’il eſtoit vray qu’une conqueſte comme la mienne vous euſt coûté quelque envie de la faire, elle ſeroit trop bien