Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/121

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mieres que je n’avois pas recherchées ; j’aurois ſans doute demande À ma raiſon, ſi c’eſtoit elle qui m’en avoit tant appris : peut-eſtre auroit-elle eſté fort embarraſſée à me répondre, de telles queſtions l’épouvantent & la mettent ordinairement en déroute ; mais que vos jalouſes timiditez ſont capables de la ramener de bien loin, ſi elle s’eſtoit égarée. Quelle injuſtice faites-vous à un jeune cœur, de croire qu’il a reſſenty la puiſſance de l’Amour, quand je vous avoue de bonne foy qu’il l’évite comme la plus dangereuſe choſe qui ſoit au monde.


Si ce commerce de ſoupirs.
Que pouſſent deux Amans, atteints de meſmes flâmes
Fait la felicité des ames,
Pourquoy craindrois-je tant de goûter ces plaiſirs ?

En verité, vous n’avez pas trop