Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/122

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fait de reflexion ſur ce que vous avancez, ſi ſoûpirer de concert eſt quelque chose de ſi doux, pourquoy croyez-vous que je l’évite, parce que j’en ay fait l’experience, & que je veuille conſerver ma liberté par la connoiſſance que j’ay du plaisir que l’on goûte à la perdre : Accordez toutes ces choſes ſi vous pouvez ; Cependant il faut croire qu’il y en a beaucoup à la conſerver, puis que vous dites que j’en connois ſi bien le prix : aprés ces paroles ſi intelligibles, tout autre que moy croiroit le party de l’Amour le moins fort ; mais j’attends que vous prononciez encore là-deſſus.

Et ſi ce Cour que l’on met on balance
Oſoit former quelque ſouhait
Je doute fort s’il le feroit
En faveur de l’indifference.

Je vous envoye mon Epitre à