Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ſtre ſeule conſideration, je n’y ſuis revenu que pour vous, & l’on ſçait bien qu’il y a plus de huit ans que le mois d’Octobre ne m’a point veu à…… Je voudrois pouvoir eſtablir un commerce qui commence à me devenir trop cher. Je ne ſçaurois ſonger ſans frayeur qu’il ſaudra que je vous quite bien-toſt. Je reſve à trouver des biais pour vous eſcrire pendant ne longue abſence. Je ne ſçais ſi vous y voudrez conſentir. À peine vous ay-je veue depuis deux mois que je vous connois, & cependant je me ſens auſſi avancé dans ma paſſion, que ſi je vous avois toûjours veue. Pourquoy faut-il que mes aſſaires m’arrachent d’auprés de vous ? Et pourquoy faut-il que je ſois ſi ſenſible à un depart qui vous intereſſe ſi peu ? Je ne vous en ay guére appris ſur le chapitre de la tendreſſe ; & vous m’en avez trop inſpiré pour mon repos ; de ſorte que